16 mai 2024_
Je ne m’en cache pas : parfois, souvent, je me sens totalement perdue sans toi. Je ne peux pas faire vite. Je ne peux pas faire mieux. Je fais ce que je peux. J’accepte les bonnes et les moins bonnes journées, les émotions liées à cette perte immense. Il m’arrive de me demander égoïstement, si te garder auprès de moi un peu plus longtemps n’aurait pas rendu mon deuil plus supportable. Puis, je retombe sur des vidéos où je te vois marcher, le dos courbé, les pattes arrières toutes croches… ou je pense aux derniers mois où toi, l’amoureux et moi dormions à peine parce que tu faisais trop d’anxiété la nuit… Ça me fait encore plus mal de me remémorer ça, je pense. Et, comme par magie, par un matin de mai pluvieux, une odeur de lilas m’embaume le coeur, et des souvenirs heureux avec toi apparaissent. Tout cela me laisse de l’espace pour t’aimer encore plus, et honorer la vie que j’ai eue avec toi, Raymond, mon chien, mon ami. Bref. Je pleure encore, mais de joie aussi.