Là où je pleure ton absence, ta présence dans mon coeur
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Je vais mieux.
Ce sont les matins qui sont difficiles.
Et quelques moments dans l’atelier.
Et parfois au coucher.
Et parfois.
Parfois...
Tous les matins depuis son départ, je mets son collier dans mes poches de manteau et descends ma rue. Je l’amène avec moi jusqu’en bas de la grande côte et remonte. Chose qu’il était incapable de faire, à cause de ses pattes fragiles.
En remontant, je m’arrête pour regarder les canards qui se la coulent douce sur le lac magique. Et voir le soleil se lever derrière les arbres et la montagne. Je sens sa présence. C’est notre moment à nous deux.
J’ai perdu un peu le fil du temps… ai surtout recommencé à dormir, et cesser de m’inquiéter pour lui. Prendre soin de l’amoureux. Et de moi, un peu. Je suis retournée tranquillement dans l’atelier cette semaine. Quelques minutes. Puis quelques heures. Raymond est partout dans cet espace. Et dans mes tableaux de forêts, aussi…
Je sens que je ne peux plus peindre de la même façon. Ma vie s’est transformée depuis son départ. Ma démarche suivra le même chemin. Il y aura des tempêtes. Des jours ensoleillés. Des grands moments de quiétude.
Il y a un peu de tout ça dans ce tableau : mélange de contradictions, de sentiments de vide, de chute, mais d’éclaircies aussi.
La vie, quoi.



